Un après-midi ensoleillé. Paris, 13 juin 1996 Pierre Péchin et une comédienne, Nancy Thierry, sont installés à la terrasse de la Palette , rue de Seine. Elle, bon chic bon genre, posée, lui, brut de décoffrage, hâbleur. Un couple improbable qui ne passe pas inaperçu. Les personnes autour d’eux ignorent qu’ils jouent la comédie en caméra cachée. Je filme en continu, avec ma petite caméra HI8, dissimulé par ‘’La Vénus des arts’’ d’Arman, à l’époque érigée place Jacques Callot. Il s’agit d’un premier essai et le résultat est probant. Il y a de la matière exploitable. C’était un après midi de juin ensoleillé. Bien plus tard, visionnant une énième fois le film, je tombe sur un détail qui m’avait échappé. Topor. Le visage de Roland Topor apparaissant à l’écran, en arrière plan. À peine apparaît-il qu’un garçon au stylo jaune passe dans le champ… Après son passage plus rien. Plus aucune trace de Topor. Et ce, jusqu’à la fin de l’enregistrement. Apparition disparition. Étonnant ? J’en ai tiré ce petit film que j’ai intitulé : La disparition de Topor La disparition de Topor. https://youtu.be/CA18qqJZCXY Le 16 avril 1997, dix mois et quatre jours plus tard, à Paris, un triste jour, Roland Topor disparaissait «pour de vrai» . DS

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